trouble found me. (iz)

laurence peter/@coltonhaynes.net.
♡ DOLPHIN.
if two wrongs don't make a right, try three.

trouble found me. (iz) 4179610

SURNOM □ iz, par tout le monde, il en fait la promotion lui-même. kip par les plus téméraires. SIGNE ASTROLOGIQUE □ cynisme de circonstance, il ne croit pas en toutes ces conneries. s'il était vraiment un gémeau, il ne serait pas aussi terriblement mal à l'aise avec le chiffre deux. il le chercherait. il s'en contenterait. les croyances, l'apanage des crétins. LANGUE(S) PARLÉE(S) □ l'anglais, duh, et l'espagnol de sa mère, deuxième génération d'immigrés argentins. il n'est pas rare qu'il lâche des jurons en castillan, c'est tellement plus satisfaisant. ANNÉE D'OBTENTION DU GED □ ça fait six piges. 2010. tik tok de ke$ha dominait les charts et l'eyjafjöll entrait en éruption. aah, simpler times. IDOLE □ obama. le monde sur ses épaules, pourtant il reste cool, il a la poignée de main gangsta, la cause louable et le costard toujours bien coupé. PREMIER BAISER □ il devait avoir douze ans, c'était une de ces "boums" qu'ils imaginaient légendaires à l'époque. il ne se rappelle plus de son nom, c'était un vendredi soir, et le lundi matin, il s'était lassé d'elle - ce qui a lancé la tendance pour le reste de son existence. une poignée de baisers seulement furent vraiment inoubliables. le premier ne l'était pas. COULEUR PRÉFÉRÉE □ bien trop esthète pour avoir une couleur préférée, il les aime toutes, ne sait pas en choisir une, veut les voir danser devant ses yeux jusqu'à toutes se mélanger. belle métaphore de sa vie sentimentale. ODEUR PRÉFÉRÉE □ la pluie d'été sur le béton chaud. la ville qui baille. PLAT PRÉFÉRÉ □ les hot dogs de la petite échoppe au coin de la rue, avec supplément oignons frits et beaucoup de moutarde. toujours avec modération, car il passe le lendemain à se tenir le ventre. BOISSON PRÉFÉRÉE □ ~~le thé glacé fait maison par sa petite môman pendant les longues journées d'été~~ une bonne desperados avec sa tranche de citron, hombre.

♡ Loving can hurt, loving can mend your soul.

UNE APPRÉCIATION DE VOTRE BULLETIN SCOLAIRE □ "si isaac prêtait autant d'attention à la matière qu'à la chevelure de sa voisine de banc, nous aurions un grand savant dans la classe. manque de sérieux, nonchalance et insolence. mr kipling dérange la classe par ses sifflements et comptines répétés. si chanter "my heart will go on" pendant un cours de biologie sur les maladies cardio-vasculaires amuse vos camarades, il n'en va pas de même pour vos professeurs. une remise en question va devoir être réalisée de toute urgence si vous ne voulez pas passer l'année prochaine avec nous."
VOTRE BLAGUE DE PRÉDILECTION □ tout ce qui touche de près ou de loin à chuck norris. il passe sa vie à envoyer à rey par texto des feintes de style "les portraits de chuck norris ne sont pas a vendre. on ne se paie pas la tête de chuck norris" et elle endure sagement le phénomène.
LE CONTENU DE VOTRE SAC À MAIN OU DE VOS POCHES □ des dollars qui se froissent, jackson, washington et lincoln qui refont le monde dans le fond d'un levi's. trois clés : son tacot, chez lui, et le double de chez la grand-mère d'evie, au cas où. un caillou, que fire lui a donné un jour parce que "t'as vu iz, on dirait carrément ta tronche". et c'est vrai qu'il y a une certaine ressemblance...
VOTRE TENUE CHIC FAVORITE □ "comment ça, mon t-shirt tyler durden n'est pas assez habillé ?!" iz, il n'aime presque rien tant que sa collection de baskets, ses vieux t-shirt adoucis par des centaines de lavages, ses blousons h&m. pourtant, il cleans up good, quand il le veut. il préfère le noeud pap' à la cravate, et possède deux blazers dans des tons différents de bleu. choisis par evie, qui dit que ça lui va bien le bleu, que ça fait ressortir ses yeux. invite-le à noël et il va charmer ta grand-mère en moins de temps qu'il ne le faut pour dire "comment ça va, votre prothèse de la hanche ?"
VOTRE DERNIER ACHAT □ un gros bouquet de fleurs, pour lauren, la grand-mère d'evie. elle a embrassé iz sur la joue et l'a mis dans un grand vase sur l'appui de fenêtre. les quinze dollars les mieux dépensés de l'histoire.

Say you'll remember me:

kenzie may/@nwetss

i won't tremble, i won't make a sound.
i am all yours from the collarbone down.

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♡ Let me photograph you in this light.

un. il a la cigarette récréative depuis l'adolescence. quand son père est mort d'un cancer du poumon, il y a trois ans, il s'est juré d'arrêter de fumer et a cérémonieusement jeté son paquet de marlboro dans une poubelle publique. le lendemain, à 9h du mat', il allumait une clope "pour faire face au deuil - de toute façon, la ramène pas, tu peux pas comprendre". deux. iz, c'est l'hypocrisie, la mauvaise foi, les apparences. s'il se ment à lui-même, c'est simplement car il s'imagine que ça justifie de mentir aux autres. s'il flirte, s'il charme, s'il enlace, c'est pas par amour de l'amour. il s'en fout des filles, il n'y en a jamais eu qu'une. mais il a besoin de s'assurer qu'il plait, car il a peur du changement, du passage du temps, de la solitude, de vieillir. o my america! my new-found-land. culture superficielle qui célèbre la jeunesse, la placarde à chaque coin de rue, te vend la chirurgie plastique comme un concept. il a peur de gâcher sa 'fleur de l'âge', il a peur de la certitude que malgré tous ses efforts, il finira un jour comme son père, petit tas de poussière sur un lit d'hôpital. il sait qu'il est con, mais on ne choisit pas ses phobies. sa mère avait l'habitude de dire "la vieillesse, c'est pas si mal, quand on pense à l'alternative", mais peut-être que james dean avait raison. live fast, die pretty. trois. il aime le rap, et tout le monde le sait. la sagesse de jay-z placée dans une conversation comme d'aucuns citent churchill. pour iz, c'est la poésie de leur génération, et il aime les mots, même s'il ne sait pas les utiliser. s'il s'affiche dans des t-shirts wu-tang clan à tout bout de champ, il a pourtant un secret bien moins rock'n'roll. la musique baroque. du vivaldi quand il se réchauffe sa pizza champignons de la veille, du haendel en changeant les draps. il n'est pas certain de la provenance de cette obsession, mais il n'est pas impossible que sa mère ait écouté du classique pendant la grossesse. puisqu'il a une réputation à entretenir, il a renommé toutes les pistes baroques sur son iTunes selon de vieux tubes de dr dre. une fois, une seule, il a failli se faire griller. sa colocataire est rentrée plus tôt que prévu, en plein opéra d'orfeo. iz a prétendu être occupé à régler les aigus sur ses nouveaux baffles, avant d'enchaîner avec un routinier ni**as in paris destiné à tuer les soupçons dans l'oeuf, et il a quitté la pièce en dodelinant nonchalamment de la tête. quatre. iz, il n'a jamais eu de grand rêve hors de portée. il n'a jamais voulu être astronaute, médecin, président. il a toujours su se contenter d'être simplement isaac. lorsqu'après la graduation, le spa de la ville, où il travaillait en tant qu'étudiant, lui a proposé de les rejoindre à temps plein, il a accepté. il se sait avoir été une énorme déception pour son père en choisissant de ne pas faire d'études, mais ce que tous considèrent comme un manque d'ambition, ce n'est rien d'autre que la satisfaction modeste de celui qui n'a pas besoin de grand chose. sa vision de la réussite, c'est une bière en terrasse, ou un film de christopher nolan après une journée de boulot. cinq. il a une relation étrange à la pluie. peut-être est-ce seulement le fait d'avoir grandi ici-même, dans le nebraska, à écouter les gouttes des violentes précipitations d'été s'écraser contre le velux de sa chambre. quoi qu'il en soit, son réflexe à la flotte n'a jamais été de se mettre à l'abri. il cherche les averses, se fascine pour les orages, danse sous la pluie comme gene kelly, le héros de son enfance. se délecte de la sensation propre et vivifiante du gosse trempé qui sourit en direction du ciel. six. iz, il flirte tout le temps, avec tout le monde. la voix suave, le sourire en coin, les paupières liquoreuses. il flirte avec ses collègues, les jolies filles qui croisent son chemin, même le mec qui lui sert son americano à emporter. il battait des cils devant ses profs, maintenant il joue de son sourire avec les clientes du spa, quinquas divorcées en manque d'attention. il a regardé son père faire, quand il était petit, et il a naïvement pensé que c'était la façon appropriée de s'adresser aux gens. il a beau avoir découvert depuis lors que l'honnêteté était tout aussi acceptable, il a compris que ce n'est pas avec ça qu'il va obtenir son bagel à - 30%. sept. le concept de famille, pour lui, ne se réfère qu'à sa mère. en agrandissant le spectre, il y inclut evie et sa grand-mère. rey. et pourtant, il a deux demi-frères, issus du premier mariage de son père, qui vivent dans l'oregon. deux demi-frères qui approchent la quarantaine, qu'il a dû voir six fois sur son existence, pour qui il n'a jamais eu plus d'importance qu'une mouche à fruit. et pourtant, il a grandi avec un père. un père vieux, aigri, brutal, constamment déçu. un père qui, un jour, l'a obligé à rester plus de quatre heures sous le porche, alors que les éléments se déchainaient dehors. parce qu'isaac était revenu couvert de boue. alors, comme punition, il devait rester dehors jusqu'à ce que la pluie se calme. pendant trois heures, il est resté recroquevillé près du mur, frigorifié. la dernière heure, il l'a passée à rire et courir sous les gouttes de l'automne dans le nebraska. sa passion à la pluie, elle se trace là. sa revanche envers un père cruel, qui n'a jamais levé la main sur son fils, mais qui ne l'a lui a jamais tendue. un père dont il a beau garder le nom, il ne considèrera jamais comme sa famille. un père au cimetière, désormais. iz hausse les épaules. huit. le seul véritable rêve qu'iz a jamais entretenu, c'est de prendre son tacot, la crapomobile, et de s'en aller. aussi loin que le plein d'essence puisse le porter. traverser les forêts du colorado, jusqu'en arizona. crier dans le désert. remonter par la californie, aller dire bonjour à la baie de san francisco, s'endormir sur un banc du golden gate park. puis le nevada, le long de la route 66. tomber en panne dans l'utah, galérer jusqu'au wyoming. être fatigué jusqu'à n'en plus pouvoir. puis rentrer, gentiment, laisser la vie reprendre son cours. dormir dans son lit, à nouveau. avec un sourire béat, l'impression du travail bien fait. en ayant vécu, quoi. neuf. il a redoublé une année, senior year. tandis que ses potes s'en allaient devenir des adultes, il restait sur les bancs qu'il avait tant détesté. il a obtenu son diplôme un an plus tard, avec l'aide de rey, qui le fit réviser sans relâche. les préjugés veulent qu'il soit parfois considéré idiot, ou lent, pour cela, et iz, docile, a laissé le stéréotype se former. les gens qui comptent savent qu'il est loin d'être un illettré. qu'il cite churchill en faisant la planche sur le lac. qu'il lit the huffington post sur son smartphone en petit-déjeûnant. que son livre de chevet est le vieil homme et la mer, d'hemingway. les autres, il s'en fout. dix. il se passionne pour une foule de choses, qui rendent les journées plus légères. l'histoire de la tribu cheyenne, dont cette ville est le territoire. la cuisine locale, l'astronomie, la signification des tatouages des gens. l'odeur du shampoing d'evie, le rire de sa mère. les contes d'andersen, l'huile de truffe. la jeunesse des vieux, les projets des enfants. l'architecture modeste du coin. les palais de justice. les baskets. les punchlines de rap. le lac, la nuit.